À PROPOS
On écrit souvent que les forges «ronronnent». Ce n’est pas le cas de mon parcours professionnel que l’on pourrait qualifier de «multiple»! Aujourd’hui, j’ai décidé de vivre mon rêve, celui d’être forgeron. Mais avant...
J’ai mené des études de géographie, effectué des voyages, pris des petits jobs, assuré du bénévolat dans des festivals. Puis j'ai fabriqué de la neige artificielle dans une station valaisanne.
Cette diversité a intensifié mon envie : celle de me rapprocher de l'art et de la matière. Je voulais être l’artisan de beaux objets. J’avais croisé des forgerons, j’ai envié leur métier, je l’ai appris.
Et j'ai trouvé ma passion : la forge.
J'ai passé mon diplôme de forgeron coutelier en 2012 chez Jean Luc Soubeyras, dans la Drôme, en France. Son enseignement est reconnu dans le monde entier. Il m'a transmis son savoir et ses techniques de la coutellerie, notamment la maîtrise du Damas.
Les lames en Damas sont les plus précieuses. Elle sont constituées de plusieurs strates d'aciers aux caractéristiques différentes. Une fois soudées à la forge, elles deviennent très résistantes et découvrent des motifs fantastiques. Le Damas exige presque que vous entriez en transe, il se travaille des jours entiers, il ne supporte pas une seule erreur de frappe.
J'aime forger des lames d'exception mais aussi des lames plus simples, des outils. Il y a le côté utilitaire mais aussi l’artistique, avec des bijoux, des petites sculptures, des enseignes.
J'utilise des matières nobles, des bois précieux ou des cornes d'animaux pour réaliser mes manches.
Ce métier a forgé ma passion, l’a consolidée. J’aime l'acier, le modeler, tâche ancestrale et noble. Les matières sont précieuses, les gestes une chorégraphie séculaire. Chaque lame est le résultat d'une alchimie mêlant le feu, l'air, l'eau, la terre et le fer. Tous les éléments essentiels de notre monde, de notre vie, de la mienne.